Une population métissée
L’Amazonie française est ce creuset culturel où se rencontrent les peuples Amérindiens, Bushinenge (Noirs-marron), Hmongs, Créoles et Chinois qui font le métissage de Guyane.
Plus de vingt ethnies ayant leur langue et leur culture propres sont présentes en Guyane.
La population guyanaise est majoritairement installée sur le littoral. Chaque communauté culturelle d’Amazonie française contribue à cette population métissée unique au monde.
Les Créoles
Les Créoles sont le fruit du métissage entre les diverses ethnies de Guyane. Ils constituent le groupe culturel guyanais le plus important, se démarquant par sa gastronomie et son carnaval.
Bien que dispersée dans toute la Guyane, c’est sur le littoral que vit la majeure partie de la population créole.
La population chinoise
La population chinoise est arrivée en Guyane par deux vagues d’immigration, au XIXe siècle, puis au XXe siècle, en provenance de la chine du sud, de l’arrière-pays de Hong-Kong et de la région de Canton.
Les Hmongs
Les Hmongs ont fui la répression dont ils ont été victimes à la fin de la guerre d’Indochine. C’est l’Etat Français qui les installera dans les villages guyanais de Cacao et de Javouhey, à partir de 1976. Aujourd’hui, les Hmongs sont pour la plupart agriculteurs.
Leurs traditions laotiennes sont mises en valeur, si bien qu‘elles représentent pour de nombreux touristes une attraction, notamment au village de Cacao.
Les Amérindiens
Les Amérindiens furent les premiers habitants de Guyane : ce sont les Galibis, Arawaks, Wayanas, Emerillons, Wayampis et Palikurs.
En Guyane, leurs ethnies ont su conserver des coutumes et des traditions ancestrales. Afin de préserver les Amérindiens vivant dans l’intérieur des terres guyanaises, une zone géographique dont l’accès est réglementé a été instaurée au début des années 70 au sud de la Guyane. Environ 10 000 Amérindiens y vivent.
La population Bushinenge (Noirs-marrons)
Bushinengé vient du terme « bush negros », littéralement « nègres des bois ». Cette population est désignée ainsi car leurs ancêtres ont fui l’esclavage en s’isolant dans la forêt, se servant des fleuves de Guyane comme voies d’accès vers l’intérieur des terres. Pour ces raisons historiques, on retrouve les principales ethnies (Djukas, Paramakas, Bonis et Alukus) le long du fleuve Maroni et du Tapanahoni, principal affluent du Maroni au Surinam.
Les Bushinengé excellent dans la navigation fluviale mais également dans la sculpture et la peinture sur bois de Guyane.
L’artisanat Bushinengé se nourrit de racines africaines, partout présentes dans leurs traditions et cultures.